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| Septembre 2005 | |
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glaciale Maîtresse du Forum
Nombre de messages : 210 Age : 34 Localisation : Dans la ville de «beauxyeux» au singulier Date d'inscription : 13/02/2005
| Sujet: Septembre 2005 Ven 7 Oct à 19:04 | |
| Défi de septembre : Racontez nous la rentré d'un des persos de DUG (amé : 100% originale!) ------------------------ Titre : Jusqu’à temps que sa femme nous surprenne Auteure : M@rie Email : marie7680@voila.fr Résumé : Durant mes années à l’université, j’ai fais de nombreuses expérimentations avec un des mes professeurs, jusqu’à temps que sa femme nous surprenne…’’ Disclamer :Tout l'univers de Dans une galaxie près appartient à Claude Legault et Pierre-Yves Bernard. Je ne possède rien de tout ça et je ne fais pas d'argent. Cette fic n’est pas commerciale. Valence n’avait pu s’empêcher de buvée chacune de ses paroles brillantes remplies de sens à analyser, de contempler de sa place en prenant ses premières notes, de son premier cours, de façon distante. Tout ce qu’elle avait en tête, c’était ce professeur et son enseignement pour ainsi dire envoûtant sur l’inconscient qui rendait ces deux heures beaucoup trop courte. À chaque fois qu’il avait portait le regard en sa direction, c’était comme sil lui semblait qu’il était pour elle, ses yeux pétillants. Et il avait fallu qu’elle ait discuté avec lui après que les autres aient quittés en troupeau, elle avait pris tout son temps pour ramassé ses affaires et se diriger vers lui en lançant : -Monsieur Dussault, j’ai adoré votre cours. Je trouve que vous avez abordé d’une très belle façon le sujet des rêves, c’est passionnant comment on peut apprendre en les décodant. Il sourit, exhibant discrètement des dents blanches, en jetant un coup d’œil à sa liste d’élèves. -Valence, c’est ça ? Oui, c’est vrai que le cerveau leurs donnent une très grande importante ainsi faut s’en préoccuper. -Je me suis toujours demandée si on pourrait explorer véritablement les rêves, pas juste les étudier, les vivre sans être endormi. Pensez-vous que c’est réalisable ? -Ça le serait avec toute la technologie qu’on possède mais faudrait-il encore trouver d’y arriver. Et un rêve, ce n’est pas que la nuit, Valence… -Oh, bien sûr, les illusions, les désirs, les utopies, les fantasmes. À ce mot, la gène refroidie affreusement la salle d’un trouble entre les deux, pour qu'en il se décide à ouvrir la bouche. -J’ai bien envie de quelque chose de particulier, moi, en ce moment. Vous permettez ? En rougissant comme une pivoine, elle approuva d’un signe positif de tête. Sans finesse, il glissa son joint de mariage dans sa poche et attira, par la taille, la jeune fille perturbée vers lui. -Vous savez, Valence, je crois qu’on pourra faire de grandes choses ensemble pour la psychologie... Et la première chose qui lui venu à l’esprit, au moment ou il commença à déboutonner sa chemise en l’embrassant de pleine bouche, c’est qu’elle aimait déjà cette connaissance des rêves. C’était vraiment sa voie… | |
| | | glaciale Maîtresse du Forum
Nombre de messages : 210 Age : 34 Localisation : Dans la ville de «beauxyeux» au singulier Date d'inscription : 13/02/2005
| Sujet: Re: Septembre 2005 Ven 7 Oct à 19:05 | |
| Une belle leçon , de kristaline
Bien des choses ont changé depuis que le capitaine leur a donné une nouvelle mmmission.
D'abord, trois heureux évènements en une seule journée. Bien sûr, tout n'était pas rose (d'ailleurs, ça ne sentait pas souvent la rose). Mais tous et chacun veillaient à ce qu'elles soient heureuses... enfin, presque.
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Septembre 2044
Ce matin, l'équipage venait d'entrer dans la galaxie Aïeuncactus!
« Mais.. comment le savez-vous ? » demanda le capitaine, étonné, à une fillette aux cheveux bruns.
La petite fille de 4 ans en question finit de se frotter les fesses endolories avant de prendre un cactus sur son tabouret et de le lancer maladroitement sur une petite fille aux cheveux bruns bouclés. Cette dernière évita, sans forcer, ce geste.
« T'ES MICHANTE, CHA'LINE BOUCHARD ! hurla la brunette en pleurant.
- Brad, amenez votre fille à sa chambre, ordonna fermement le capitaine.
- Mais elle a rien fait ! » protesta le scientifique.
Cependant, puisque c'était un ordre, il finit par s'y plier, tout en sifflant quelque méprise envers son supérieur. Puis, le capitaine se tourna vers Flavien.
« Quant à votre fille, Flavien, j'espère que vous lui trouverez la punition qui va lui convenir. »
Horrifiée, Charline s'accrocha solidement à la jambe de son père.
« Oh non, papa ! suplia-t-elle. Punie-moi pas !
- S'te plaît, Flav' ! implora Bob. Charline a raison de s'en prendre à Élisha.
- Elle est une Spitfire, mais c'est une enfant.» dit le capitaine.
Flavien hésitait. Il adorait sa fille et il comprenait qu'elle pouvait la détester. Après tout, elle était enfant gâtée pourrie. L'arrivée de la petite Flora, surexcitée, l'interrompit dans ses pensées.
« Hé, j'ai vu Princesse pourrite pleurer ! », dit Flora, souriante.
Mais Charline ne réagissait pas. Voyant son père se lever, Flora craignait le pire.
« Vous deux, vous avez besoin de discipline !, dit-il sévèrement.
- Euh... c'est quoi, la dis-ce-pi-li-neuh ? »
Tout le monde se tourna vers Bob. Puis, voyant que les fillettes ne comprenaient rien elles non plus, le capitaine ajouta :
« C'est fini, les vacances ! Il est temps pour vous d'avoir une solide éducation.
- Édu-quoi ? » dit Bob.
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Tout de suite après le couvre-feu des enfants, le capitaine réunit ses membres d'équipage à la salle de commandement.
« Mes amis... Brad... Comme vous le savez, nos enfants grandissent vite. Elles ont appris à parler... à marcher... à être propres... un peu comme dans les Sims2... »
Voyant qu'il s'égare, il se reprit.
« Enfin, bref. Elles sont suffisament âgées pour entrer à l'école. Mais comme nous n'avons pas d'école... nous improviserons. Flavien, vous serez professeur d'éducation physique. Le taux d'obésité sur Tous est tellement grand qu'il faut les garder en forme. Pétrolia, vous serez professeur d'arts plastiques.
- D'arts plastiques ? dit Pétrolia.
- Vous ferez... du bricollage avec eux. »
Mais avant qu'elle saute au plafond, il rajouta :
« Pas d'inventions, compris ? »
Son enthousiasme tombait d'un coup.
« Ensuite, Brad, vous vous occuperez des... maths.
- Euh... c'est parce que j'suis allergique... à la poussière de craie ? »
Mais le capitaine continua, ne se tenant pas compte de l'excuse du scientifique.
« Valence, tu seras prof de français. Serge3, vous ferez les sciences de la nature.
- Si je peux me permettre capitaine, est-ce la faune et la flore de la Terre que je dois enseigner ? demanda le robot.
- À quoi bon ? répondit le capitaine, pessimiste. La Terre n'est plus qu'un désert aride.
- Dans ce cas, faire pousser une plante peut entrer dans le cours ?
- Excellente idée ! Quant à vous, Bob... »
Il se mit à hésiter. Il avait tant réfléchi pour trouver le cours parfait pour Bob.
Espérons que c'est la bonne, se dit-il.
« Vous serez prof de musique. Rien de compliqué pour le moment : jouer du xylophone, du vibraphone, du téléphone... »
Bob devint fou de joie, puis devint calme brusquement.
« Hé, attendez. Quel cours allez-vous faire ?
- Moi ? dit le capitaine. Ce sera l'astronomie. Pour l'instant, ce sera comment reconnaître des étoiles, des planètes... Quand elles seront capable de comprendre l'ampleur de la mmmission... »
Tous tournèrent leurs têtes en haut.
« ... Je leur parlerai de la Terre. »
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Les cours commençaient à neuf heures du matin avec le cours de français de Valence. Ensuite, à dix heures, c'était le cours de mathématiques de Brad. À 11 heures, c'était soit un cours de musique, soit un cours d'arts plastiques ou soit un cours d'éducation physique. Le midi, les filles avaient une heure pour manger et s'amuser. Puis, à une heure, c'était le cours de sciences de la nature avec Serge3. Et finalement, le dernier cours de la journée était celui d'astronomie avec le capitaine. Elles avaient le reste de l'après-midi libre.
Ça, c'était en théorie. Car il arrivait fréquemment qu'un cours soit interrompu ou annulé à cause d'un imprévu : astéroïdes, maladies, accidents d'exploration, victime du jeu "Frappons Brad à grands coups dans l'estomac"...
Avec le temps, les filles prirent de l'intérêt pour certains métiers. Ainsi, de nouveaux cours se sont ajoutés. Flora a suivi des cours de premiers soins et de médecine. Pour Charline, des cours de guitare et de mécanique. Quant à Élisha, c'étaient des cours de physique, chimie, biologie et mathématiques avancés.
Aussi, avec le temps, une amitié s'est formée entre les trois. Elles ont toutes fini par oublier la haine qui unissait leurs parents. Les voyant ainsi, le capitaine se disait qu'elles étaient dignes de jeunes filles n'ayant pas vécu sur Terre.
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Septembre 2059
« Est-ce que tout est prêt ? » demanda le capitaine.
Voyant que Valence hochait de la tête, il pesa sur le bouton de l'intercom.
« Flora, Charline, Élisha, vous êtes demandés à la salle de commandement. »
Quelques instants plus tard, les trois jeunes filles de 16 ans rejoignirent le capitaine et leur firent un salut.
« Repos. »
Elles obéirent. Le capitaine marcha d'un pas calme devant la petite file.
« Vous savez... cela fait exactement 12 ans que vous devez vous soumettre à cette... scolarité. Vous avez fait de grands pas. Il n'y a pas si longtemps, vous avez appris d'où vous venez... et pourquoi nous sommes partis. »
Alors qu'il tentait de chercher ses mots, Valence appuya sur sa montre.
« Vous savez quoi faire. » chuchota-t-elle.
Elle avait beau murmurer, Charline avait clairement entendu ce que sa «tante» disait.
« Qu'avez-vous dit, matante Valence ? disait-elle, méfiante.
- Ah, dites-nous pas qu'on était des bébés-éprouvettes pis que vous êtes pas nos vrais parents ! s'exclama Élisha.
- Éli, t'es aussi mince que ton père, dit Flora.
- Alors ? »
La jeune Spitfire réalisa soudainement ce que son amie voulait lui dire.
« Ah ben oui ! dit-elle. C'est mon vrai père !
- Et je suis fier de toi. »
Les filles se retournèrent. Flavien, Pétrolia, Bob, Serge3 et Brad venaient d'arriver avec une table roulante, dont le contenu est caché par un drap. Alors que Valence se plaçait avec les autres, le capitaine se dirigea vers la table.
« Oui, nous sommes fiers de vous. Tellement fiers... »
Il retira le drap, révélant sous les yeux des jeunes filles trois ensembles de vêtements rouges et noirs.
« ... que vous ferez désormais parties de notre équipage. »
Elles en avaient tant rêvé. Maintenant, elles pouvaient porter fièrement l'uniforme de l'équipage du Romano Fafard. Les filles se jettèrent dans les bras, à la fois folles de joie et émues.
Les parents et les parrains étaient eux aussi émus. Durant ces années, ils avaient assisté à la transformation de leurs filles chéries, autant dans leurs aptitudes intellectuelles que sociales. Ce jour-là, cette joie valait mille fois le sentiment du succès de leur ancienne mmmission... N'était-ce pas là une belle leçon pour eux ?
Fin | |
| | | glaciale Maîtresse du Forum
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| Sujet: Re: Septembre 2005 Ven 7 Oct à 19:06 | |
| La rentré militaire , Dino
Septembre. La cadran sonna et réveilla Charles Patenaude, qui l’éteignit en poussant un grognement.
Septembre. Pas déjà. C’était aujourd’hui le jour de la rentrée à l’académie spatiale. Le second officier de vingt ans se leva, les paupières lourdes et les jambes en plomb.
Il déjeuna, se prépara, fit toutes les autres choses que nous sommes condamnés à faire avant d’aller à l’école et parti.
Il arriva à l’académie. L’agitation régnait là-bas. Charles chercha un visage familier à qui il pourrait demander ce qu’il se passait. Enfin, il trouva quelqu’un. Une tête blonde se frayait un passage. Tout le monde se tassait pour le laisser aller ou il le voulait. L’homme, qui avait reconnu Charles, se dirigea vers lui. -Salut Charles! -Salut Falbo!
Charles et Falbo se dirigèrent vers un endroit moins encombré. Personne ne voulant déplaire à Falbo, qui était un des plus brillant étudiant en mercenairie*, en lui bloquant le passage, cela fut chose facile.
Les deux hommes s’assirent sur un banc et déposèrent leurs sacs en dessous. -Pourquoi le monde est aussi énervé que ça aujourd’hui? demanda Charles. Je veux ben croire que c’est la rentrée, mais c’est pas une raison! -C’est parce qu’ils veulent former un capitaine, expliqua Falbo. Pis tout le monde se demande qui va avoir la promotion. J’ai entendu dire, par des sources sûres, qu’il y avait trois seconds officiers candidats : un des plus grands cadets de l’histoire de l’aérospatiale, Tom Lévesque, un scientifique modèle, Christian Desforges et toi. -Moi? Mais… Ben voyons. Ça se peut pas. -Si j’étais toi, j’en serais pas aussi sûr, fit Falbo pour l’encourager.
La cloche sonna et tout le monde se rua à l’intérieur de l’académie. Un professeur interpella cependant Charles. -Bonne chance, murmura Falbo pour que seul son ami puisse l’entendre. -Merci, fit Charles.
Il suivit son professeur jusque devant le bureau du directeur. Là-bas, deux autres élèves. Un grand blond avec un show sournois** et un petit roux qui semblait nerveux, une casquette rabaissée sur les yeux. -Savez-vous pourquoi on est ici, demanda le rouquin. -Non, répondit Charles. Pourvu qu’on soit pas retenu. -Y’as-tu quelqu’un qui a fait quelque chose de mal, demanda le blond. Les deux autres firent non de la tête.
Le directeur de l’académie sortit alors de son bureau. -Bonjours tout les trois, fit-il. J’ai l’honneur de vous annoncer que vous avez étés choisis pour la sélection d’un nouveau capitaine. Nous étudierons vos dossiers tout au long de l’année et celui de vous trois qui aura les meilleurs résultats scolaires deviendra capitaine! -Qui, nous? demanda Charles. -Le corps enseignant, bien sûr!
Les trois élèves se mirent au garde à vous et partirent. Charles était convaincu d’avoir raté sa chance à cause de sa question idiote. Cependant, il avait encore beaucoup à apprendre. Il ignorait encore que la plus grande qualité d’un capitaine, c’Est d’avoir le courage de poser les questions niaiseuses que d’autres garderaient pour eux. Et que c’Est avec les réponses à ces questions que l’on peut alors élucider les plus grands mystères au monde.
Fin
*Ça se dit tu, ça? **S’cusez. J’ai pas pus m’en empêcher. | |
| | | glaciale Maîtresse du Forum
Nombre de messages : 210 Age : 34 Localisation : Dans la ville de «beauxyeux» au singulier Date d'inscription : 13/02/2005
| Sujet: Re: Septembre 2005 Ven 7 Oct à 19:06 | |
| LA LOI DU PLUS FORT , Lindâ
Flavien
Il était nerveux. Ses parents adoptifs lui avaient donné un énorme sac à dos rempli de livres et de crayons, un sac si lourd qu’il avait peine à le soulever, puis l’avaient reconduit au coin de la rue.
-Tu vas prendre l’autobus jaune qui va passer, et ce soir tu vas débarquer ici quand il va te ramener, compris ? Après, t’as juste à marcher jusqu’à la maison. Pis perds pas ta clef, sinon tu vas attendre su’l perron.
Flavien avait acquiescé sans dire un seul mot. Il ne disait jamais rien. Il n’avait pas dit à ses parents adoptifs qu’il était terrifié à l’idée d’aller à la vraie école pour la première fois, qu’il avait peur de ne pas se faire d’amis, peur que le professeur le trouve idiot, peur de se perdre en chemin. Il ne leur avait pas dit qu’il avait besoin d’être rassuré. Il ne disait jamais rien, parce qu’il savait que s’il disait quelque chose, sa famille adoptive (la troisième qu’il avait connue dans sa courte vie) lui dirait de se taire. Ça, il l’avait déjà compris.
L’autobus arriva et ouvrit ses portes devant le petit Flavien terrifié. Le petit garçon monta dans le ventre de la bête féroce jaune-orange. Le chauffeur lui demanda d’un ton bourru, presque malcontent, s’il allait bien à l’école Ste-Marguerite. Flavien fit oui de la tête.
-Va t’asseoir.
Le petit ne se le fit pas dire deux fois. Il pleuvait ce jour-là et l’allée dans laquelle il s’avança était toute glissante. Le chauffeur démarra rapidement et Flavien, encombré par son immense sac, perdit l’équilibre et se retrouva par terre. Aussitôt, l’autobus se remplit de rires qui lui percèrent le cœur. Sous les moqueries des autres enfants, il se releva et alla rapidement s’asseoir à la seule place encore disponible.
Bob
-J’veux pas y aller, maman Bob, dit Bob.
Ce n’était pas la première fois qu’il le lui disait, mais maman Bob était intraitable.
-Tu vas aller à l’école mon fils, que ça te plaise ou non.
-S’il te plaît...
-Il n’y a pas de s’il te plaît qui tienne, mon fils.
Bob savait très bien ce qui l’attendait pour cette première journée à la « vraie » école. Il l’avait connu à la garderie, il l’avait connu à la pré-maternelle, il l’avait connu à la maternelle : les autres enfants allaient immédiatement se moquer du « p’tit gros avec les dents écartées ». Éventuellement, il finirait non pas par se faire des amis, mais par se faire sacrer la paix, à force de retourner la situation et de rire des autres qui étaient encore plus rejets que lui. Il n’aimait pas avoir à se moquer des plus faibles que lui. Cette indignité qu’il avait tant de fois commise lui levait le cœur, mais il n’avait pas le choix s’il voulait faire taire les autres enfants méchants.
Son arrêt d’autobus était l’un des premiers. Bob choisit une place au milieu. À chaque arrêt, l’autobus s’emplissait davantage, mais personne ne voulait s’asseoir à côté de lui. Bientôt, il fut le seul à n’avoir personne d’assis à ses côtés.
Comme d’habitude.
Au dernier arrêt, il vit monter un petit garçon avec un gros sac. Le petit garçon avait l’air malheureux, presque sur le bord des larmes. Bob se dit qu’il venait de trouver sa victime pour l’année.
Le petit garçon tomba devant lui. Bob le vit se relever et s’asseoir à côté de lui, sans oser le regarder, les yeux fixés sur le dossier du banc en face de lui. Une larme coula sur sa joue.
C’était trop facile.
Bob s’apprêtait à le traiter de maudite moumoune lorsque l’autre tourna la tête et posa ses grands yeux sombres sur lui.
-Merci.
Et il se remit à fixer le banc devant lui, les yeux secs, la mâchoire serrée.
-Merci pour quoi ? demanda Bob, intrigué.
-Merci d’être le seul à ne pas avoir ri de moi.
-Comment tu sais ça ? s’écria Bob, estomaqué.
Il était en effet le seul à ne pas avoir ri.
-Je le sais, c’est tout. J’ai des bons yeux pis des bonnes oreilles. C’est tout ce que j’ai de bon.
-T’as sûrement d’autre chose de bon, voyons ! s’exclama Bob.
-Tu crois ? dit l’autre, tout surpris.
Un silence. Puis le petit ajouta :
-T’es fin, toi.
C’était la première fois qu’un enfant de son âge disait à Bob qu’il était fin. Une chaleur qu’il n’avait jamais ressentie avant fit vibrer tout son être. C’était donc ça, l’amitié ?
-Comment tu t’appelles ? demanda-t-il au petit.
-Flavien.
-Moi c’est Bob.
Le reste du trajet se fit dans le silence. Lorsque l’autobus arriva à l’école, les élèves débarquèrent et se dirigèrent vers la cours d’école. Bob attrapa Flavien par le bras. Le petit garçon s’arrêta brusquement, figé. Il sentit son estomac se nouer. Quand ses parents adoptifs le prenaient comme ça par le bras, la suite était rarement plaisante.
-Dis Flavien... Si on est dans la même classe, est-ce que tu veux t’asseoir à côté de moi ?
Flavien se retourna, un immense sourire éclairant son minuscule visage.
-Ça serait super !
-FIN- | |
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