[OS] Je saigne encore (PG)

Décidé de poster ici, ce que j'avais posté sur DUGonline ! colors

Titre : Je saigne encore
Auteure : M@rie
Email : marie7680@hotmail.com
Spoilers du film : Aucun
Classement : PG. Rien de compliqué, de trop heavy…
Genre : Drame
Disclaimer: Tout l'univers de Dans une galaxie près appartient à Pierre-Yves Bernard et à Claude Legault. Je ne possède rien de tout ça. Tous les autres personnages et l’histoire viennent de mon imagination. Cette fanfic n’est pas commerciale, seulement personnelle et je ne fais pas d’argent en écrivant ça.
Notes sur la fanfic: Le personnage principal est Bob. Point de vue de celui-ci C’est un song fic, One Shot, sur la chanson ’’Je saigne encore’’ du fabuleux groupe Kyo.
Notes: Comme le début de ce couple m'intrigue, j'ai pas pu m'empeĉher d'écrire desssus...

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Assez. J’en ai assez. Assez de vivre. Mais de toute façon, je ne vois pas d’autre solution que mourir, et de toute façon elle ne voit pas mon désespoir, personne ne le voit, sauf moi. Moi seul.

Elle n’a d’yeux que pour lui. Et moi, que pour elle, pourtant elle comme aveugle face à moi. Comme si je n’existais pas. A quoi bon ? Je suis rien de toute façon. RIEN!

L’amour, c’est un piège. L’amour me répugne, me dégoûte. J’hais l’amour! Je le déteste comme je n’ai jamais détesté auparavant.

Pourquoi ça m’arrive ces trucs-là? Pourquoi c’est juste à moi que ça arrive? Pourquoi j’ai jamais pu aimé normalement? Pourquoi j’ai jamais pu être aimé correctement?...

Toutes ces questions sans réponses vagabondent dans mon esprit perdu, je ne sais même comment y répondre.

Tout ce que je sais, c’est que j’étais idiot. Complètement idiot. Moi, je ne voyais rien quand tout ce passait devant moi. Pendant tout ce temps…

Ça me fait peur de réaliser cela. Suis-je si imbécile pour me faire berner comme ça?

Juste à y penser, les larmes commencent à rouler sur mes joues, je ne peux m’en pas m’en empêcher. Et pourquoi je le ferais?

Elle ne m’aime pas. Elle n’aime que lui, mon meilleur ami. Cette horrible phrase tourbillonne dans ma tête et s’en ait vraiment trop pour moi.

S’il faut souffrir, autant le faire avec du sang. Pas juste avec des larmes.

Je sors donc un couteau affreusement acéré de mon tiroir et je m’écroule par-terre et je l’enfonce dans ma chair doucement. Trop doucement. Je répète le même mouvement des dizaines de fois au moins, je sais ou ça me mène et je n’en ai aucunement peur, je suis plutôt soulagé que mon calvaire soit bientôt fini. Je peux que penser qu’il me la faut cette souffrance pour que je meure, pour que tout s’éteindra enfin, que je n’aurai plus à vivre cette vie qui n’est pas la mienne. Je suis comme celui qui souffre en silence pour les autres. Que personne ne remarque.

J’ai envie d’hurler, hurler comment je me sens, que je suis au comble de la douleur, la douleur physique et mentale. Mais j’en suis incapable. Je ne sais pas quoi hurler, je ne peux pas hurler.

’’Il a le droit de poser ses mains sur ton corps
Il a le droit de respirer ton odeur
Il a même droit aux regards qui le rendent plus fort
Mets-moi la chaleur de ta voix dans le cœur’’

Lui, il avait le droit de l’aimer. De l’aimer comme il veut. Pas moi. Pourquoi donc moi je ne peux pas? Pourquoi juste lui?

’’Et ça fait mal, crois moi, une lame enfoncée loin dans mon âme
Regarde en toi, même pas l'ombre d'une larme’’.

Elle, elle ne sait même pas ce que je peux endurer. Même si c’est juste si elle me remarque, qu’elle sait que j’existe, à la limite.

Jamais je n’aurais pu croire cela, mais pourtant je le fais. Je le fais. Le couteau s’enfonce un fois de plus dans ma peau, détruisant tout sous son passage et autour de moi, je ne vois que du rouge, du sang partout. Partout.

’’Et je saigne encore, je souris à la mort
Tout ce rouge sur mon corps
Je te blesse dans un dernier effort’’

Je sais que la mort approche, et bizarrement, je ne m’en fais pas. Je n’y porte même pas attention.

Ce n’est pas ce que je veux?

C’est un peu comme si j’étais déjà mort, et que je ne m’en souciais pas. Et personne non plus à vrai dire.

’’Il aime caresser ton visage quand tu t'endors
Et toi tu te permets de dire encore encore
Je sais que ce qui ne tue pas nous rend plus fort
Mais moi, mais moi je suis déjà mort’’

Je me tue.

Voila ce que je fais, mais je m’en fiche éperdument, personne ne veut de moi. Et moi, tout ce que j’ai, c’est mes larmes pour exprimer ce que je vis et ce couteau…

’’Ça fait mal, crois moi, une lame enfoncée loin dans mon âme
Regarde en toi, même pas l'ombre d'une larme’’

Derrière moi, la porte du dortoir s’ouvre mais je n’y porte pas attention. Je continue de me mutiler comme si rien n’était, pleurant toutes les larmes de mon corps.

-BOB! S’exclama une voix familière.

’’Et je saigne encore, je souris à la mort
Tout ce rouge sur mon corps
Je te blesse dans un dernier effort’’

Elle arrive à mes cotés, la respiration saccadée.

-Bob… Bob… c’est pas la bonne chose à faire, crois-moi…, Dit Pétrolia, d’un ton apaisant, en s’assoyant devant moi.

Tout d’un coup, je m’aperçois qu’elle pleure aussi, moi je murmure docilement en continuant à me poignarder :

-Pourquoi ça ne le saurait pas?

’’Mais je saigne encore, je souris à la mort
Mais je saigne encore’’

-Ce n’est pas une solution, ça ne ferait qu’aggraver les choses.
-Oui, c’est une solution. Si personne ne veut de moi, même la vie, je vois pas pourquoi j’aurais ma place ici, dans ce stupide vaisseau…
-Écoute, on t’aime, Bob, on tient à toi et…

’Tout ce rouge sur mon corps
Tout ce rouge sur mon corps
Tout ce rouge sur mon corps’’

-NON! C’EST FAUX! TOTALEMENT FAUX! PERSONNE NE M’AIME! PERSONNE! MÊME PAS MOI!

J’avais crié ces paroles avec tellement de vivacité, de conviction, que pour moi, c’était vrai. Alors, je continuais à me mutiler plus fortement, même si elle était devant moi.

Pétrolia me fixait, les yeux inondés de larmes, muette, comme si elle ne savait pas quoi me dire. Plus, elle se décida enfin en disant un simple :

-Bob, ne dis pas ça. Je t’aime, moi. Tout l’équipage aussi, Renchérit-elle.

Pour moi, c’était trop, trop d’émotions à la fois. J’avais l’impression d’exploser, ou était-ce pour vrai?

-Ce n’est pas vrai.
-Mais c’est vrai! Insista Pétrolia. Tu n’as pas à te tuer pour le prouver!
-Je ne prouve rien.
-Oh, oui tu veux prouver quelque chose! Tu n’as pas à le faire, tu en as déjà la preuve! Tu n’as qu’à ouvrir les yeux pour la voir.

Elle poussa un profond soupir.

-Bob… Commença t-elle désespérément tandis que je continuais malgré tout à me blesser.

Elle semblait mal à l’aise, tellement qu’elle me paraissait bizarre.

-...Je suis désolée si tout ne se passe pas comme tu veux mais ressaisis-toi! C'est pas toi, ça. Je sais que c'est dur mais il faut que tu fasses des efforts...
-Mais j'en fais, aussi! M'écrivai-je, le couteau rentrant une fois de plus dans ma chair.
-Non, il faut que tu vois la réalité en face, moi et Flavien c'est fini depuis longtemps*!
-Tu me mens, j'en suis sûr, tu dis juste cela pour...
-C'est vrai. C'est toi, maintenant, Bob! TOI!

Je lâchais le couteau qui tomba sur le sol avec un léger bruit métallique, abasourdi, pétrifié. Les larmes coulaient toujours sur mon visage, je ne savais même pas quoi dire.

-JE T'AIME BOB!...

Moi aussi, pensai-je intérieurement.

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*Je me suis fiée à Croute que Croute pour ça.