Chapitre 23 : Party, feu de camp, demande en mariage et discours débridé (ou Chapitre dont le résumé est dans le titre) (Partie 2)Cinq minutes plus tard, sur le bord du lac
Charles et Valence marchaient main dans la main en suivant la rive. Ils avaient marché assez loin pour que ne leur soit plus perceptible aucun des bruits de la fête qui se poursuivait près du chalet. On entendait seulement quelques clapotis d’eau et le bruissement des feuilles qui étaient bercées par le vent. L’air était frais et une petite brise venait jouer dans les cheveux de Valence.
La soirée était avancée et le Soleil couché depuis longtemps. Malgré tout, il faisait assez clair; les deux lunes d’Amateria étaient hautes dans le ciel et la surface du lac envoyait des reflets dansants de leur lumière blanche jusqu’à l’orée de la forêt.
Les amoureux s’arrêtèrent tout juste devant l’eau et regardèrent le lac. Le paysage était à couper le souffle. À l’horizon on voyait de grandes montagnes qui se découpaient sur le ciel étoilé et les deux astres diurnes se tenaient majestueusement au dessus de leurs sommets. Toute la surface du lac était scintillante de lumière. On aurait dit que le lac riait.
*********Valence, très doucement : C’est merveilleux.
Charles, se tournant vers elle : Pas autant que toi.
Charles avait un sourire admirateur que Valence lui rendit et avec un petit rire. Charles la regarda quelques instants dans les yeux et il serra sa main dans la sienne.
Charles : Je t’aime Valence.
Valence : Moi aussi je t’aime Charles.
Charles lui tassa délicatement une petite mèche de cheveux du visage.
Charles : Je peux te demander quelque chose ?
Valence, faussement pensive : Hmmm… En autant que tu veux pas me lancer à l’eau…
Ils étouffèrent tout les deux un rire en repensant au plongeon de Brad qui avait eu lieu plus tôt dans la soirée. Après l’évocation de ce beau souvenir, Valence redevint tout de même plus sérieuse.
Valence, très sincère : Tu peux me demander n’importe quoi.
Charles lui sourit puis prit une bonne respiration avant de se lancer. Il prit les deux mains de Valence dans les siennes et la regarda dans les yeux.
Charles, tendrement : Valence, t’as fait des cinq dernières années les cinq plus belles années de ma vie. T’es tout simplement merveilleuse et je sais pas ce que j’aurais fait sans toi. Et maintenant que la mission est finie, je me pose plusieurs questions à savoir ce qui va m’arriver, ce que je veux faire… Et dans tout ça il y a une chose dont je suis sûr ; c’est que je t’aime et que je veux passer le reste de ma vie avec toi.
Charles prit une pause. Il sourit à Valence et la regarda comme jamais. Valence fit la même chose et comme Charles ne semblait pas avoir finit de parler, plutôt que de l’interrompre Valence lui serra les mains aussi fort qu’il lui serrait déjà les siennes comme pour lui dire qu’elle ressentait la même chose. Encouragé par son geste, Charles prit une autre respiration et termina.
Charles : Valence, veux-tu m’épouser ?
Valence fut surprise par la question et prit quelques secondes avant de pouvoir parler…
Valence, toute souriante : Oui ! Oui, je veux Charles !
Charles recommençât à respirer librement et c’est très heureux qu’il accueillit Valence qui se jeta dans ses bras. Il la serra très fort. Il restèrent enlacés quelques instants sans dire un mot.
Charles, chuchotant dans l’oreille de Valence : J’ai jamais été aussi bien… Juste toi et moi…
Valence : C’est qu’on est pas seuls Charles…
Charles ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire. Valence recula un peu de son étreinte et le regarda.
Valence : Je voulais t’en parler justement… Tu serais prêt à faire une petite place de plus avec nous ?
Charles, intrigué : Quoi ?
Valence, en souriant : Ben y a quelqu’un qui désire se joindre à nous.
Valence amena la main de Charles qu’elle tenait encore jusqu’à son ventre ou elle la pressa délicatement. Charles regarda leurs mains sur le ventre de Valence quelques instants puis fit de gros yeux et regarda Valence.
Charles, hésitant : Tu veux dire… que… enfin… t’es…
Valence, faisant signe que oui de la tête : Je suis enceinte.
Charles resta la bouche ouverte deux secondes avant d’assimiler ce que Valence venait de lui annoncer.
Charles, tout souriant : Je vais être papa !
Valence ria à cette affirmation plutôt enfantine et Charles la serra contre lui encore une fois.
Charles : Moi qui pensais que je pouvais pas être plus heureux ! (Il soupira un peu) Je te promet que je vais faire tout ce que je peux pour être un bon père !
Valence, le regardant mais sans se défaire de son étreinte cette fois : Tu vas être merveilleux, je le sais.
Valence et Charles se sourirent à nouveau et s’embrassèrent longuement sous le seul regard des deux lunes qui s’élevaient au-dessus d’eux.
***
Une demi-heure plus tard, au bord du feu
Pendant ce temps, le party c’était un peu calmé autour du feu. Après avoir entonné du Harmonium, tout le monde était maintenant tranquillement assis et chantait doucement du Jean Leloup en faisant griller leurs guimauves sur le feu qui crépitait. Seul Bob arrêtait parfois de chanter pour glisser quelques mots à Mirabella en essayant de faire son intéressant. Presque tout les sujets y avaient passé et à chaque fois le succès de Bob était plutôt mitigé…
Bob, essayant d’être sexy : Hey euh Mira…Dis-moi, qu’est-ce que tu pense des… euh… des bébés phoques qui disparaissent dans le triangle des Bermudes ?
**********Mirabella, le regardant croche : C’est parce qui a pas de phoques dans le triangle des Bermudes, Bob !
Bob, tout confiant : Ben c’est sûr qui en a pas, ils disparaissent !
Mirabella resta figée devant Bob alors que celui-ci se cogna le doigt sur la tête comme pour dire « il y en a là-dedans ! ». Malgré tout, Mirabella gardait le sourire. En fait, seul Falbo ne semblait pas très bien. C’est qu’il avait bu sa dernière goutte de lait au chocolat il y a environ dix minutes, donnant ainsi raison à la prédiction de Mirabella, tout en confirmant le calcul de Serge. Falbo bougeait donc nerveusement et regardait partout comme s’il espérait qu’une pinte de lait tombe du ciel.
Alors que tous chantaient et que Falbo tremblait sur son siège, la mère de Valence regarda drôlement Falbo qui était assis près d’elle, puis elle se pencha vers Mirabella.
Mère de Valence, intriguée : Comment il a fait sur la planète pendant si longtemps sans lait au chocolat ?
Mirabella : Ben il a eu l’air de ça pendant environ un mois… Ensuite il s’est inventé une espèce de liqueur qu’il buvait dans une noix de coco… C’était tellement sucré ça devait bien valoir trois verres de lait au chocolat !
Falbo se retourna tout d’un coup vers les deux femmes lorsqu’il entendit Mirabella prononcer les mots magiques, soit « lait au chocolat ».
Falbo, très nerveux : Vous en avez trouvé ? Vous savez où il y en a ?
Mirebella : Y en a pu tu la toute bu Falbo!
Falbo, désespéré : Arg ! Y a tu un dépanneur pas loin ?!? Ou si quelqu’un a une vache pi du cacao je vais m’arranger aussi !!!
Charles : Du champagne ça vous dirait pas à la place ?
Tous se tournèrent vers le capitaine et Valence qui venaient de revenir ensemble. Ils se tenaient toujours la main et semblaient extrêmement heureux.
Falbo, surprit puis faisant un gros sourire : Euh… ben c’est sûr que du champagne je dirais jamais non !
Charles fait signe à Serge et celui-ci va au chalet.
Mirabella : Et on fête quoi au juste ?
Charles, très heureux : Ce que vous voulez ! C’est moi qui offre !
Tous regardent Charles et Valence avec un air intrigué et moqueur comme en suspectant l’air de parfait bonheur du couple…
Mère de Valence, moqueuse : Vous êtes partit longtemps tout les deux…
Valence, toute aussi moqueuse et en se collant plus sur Charles : Oh quoi, y a des jaloux?
Tous étouffent un rire et Serge revient avec des verres et du champagne. Flavien range sa guitare et tous s’assissent au bord du feu alors que Serge sert du champagne à tout le monde.
Charles, levant son verre : Vous buvez à la santé de ce que vous voulez… Toutefois permettez moi de le faire à la santé de la femme que j’aime et qu’il me tarde à épouser (tous font des yeux ronds) ainsi qu’à l’enfant qu’elle attend et que j’aime déjà.
Tous sont très surpris après ces paroles, alors que Charles donne un doux baiser à Valence. Il ne se passe tout de même pas beaucoup de temps avant que les félicitations fusent de partout. Tous lèvent leur verre et boivent une gorgée… après quoi il reste tout de même encore du champagne à boire…
Père de Valence, il regarde les autres parents : Et bien moi je lève mon verre à nos enfants… (Il regarde les membres d’équipage) Parce que vous avez accomplit de grandes choses et que nous sommes si fières de vous…
Grand-mère de Pétrolia, avec un accent russe : Moi je veux lever mon verre, à ma petite fille… (Elle se tourne vers Pétrolia) parce que tes parents aussi seraient fières de toi… et je sais qu’ils te regardent…
Une larme coula sur la joue de Pétrolia qui prit sa grand-mère dans ses bras.
Brad, levant son verre : Aux rêves… (il regarde Valence) parce que quelqu’un m’a répété que tout est possible et que j’ai finit par y croire…
Valence rend son sourire à Brad.
Bob : À Falbo et Mirabella… parce qu’on est tellement contents de vous revoir !
Mirabella : Au capitaine, pour le remercier de ce qu’il a fait pour moi et pour lui signifier toute la reconnaissance et le respect que j’ai pour lui…
Falbo : À l’inventeur de la recette du lait au chocolat… (Rire généralisé) Mais aussi, je dois le dire… à vous tous, pour être venus nous chercher malgré le danger…
Valence : À nos parents, pour être si entêtés… et aussi assez courageux pour nous avoir suivit et avoir permis de sauver Mirabella et Falbo…
Flavien, levant son verre : À mes parents adoptifs… parce que vous savez pas à quel point ça représente beaucoup pour moi que vous soyez ici…
Mère de Valence, levant son verre : Au temps qui passe… parce qu’il nous amène de si beaux moments comme celui-ci… (moqueuse) et parce que ça donne un coup de vieux apprendre qu’on va être grand-mère… (Tous rient)
Pétrolia, levant son verre : À la Terre… je l’aurai jamais vu mais je suis sûre qu’elle était merveilleuse !
Père du capitaine, levant son verre : À notre nouvelle Terre… À Amateria !
Flavien : Oui, à Amateria… parce qui fallait bien qu’on finisse par la trouver à force de chercher, han gagne !
Tous approuvent.
Charles : Comme quoi tout arrive à qui sait attendre ! La mort, par exemple...
Bref silence, puis haussements d’épaules incertains…
Isabelle, songeuse et inquiète : Justement… Tout arrive… Est-ce qu’on risque pas de revoir ce qui s’est produit avec la Terre arriver ici aussi ?
Tous baissent les yeux.
Mère de Falbo: C’est vrai… Qu’est-ce qui nous dit qu’Amateria ne finira pas comme la Terre ?
Père de Mirabella, pensif : Selon moi, toutes les planètes avec une civilisation assez développée finiront toujours par atteindre cet état là… C’est inévitable.
Père de Bob : Donc, la question c’est combien de temps Amateria va tenir, c’est ça ?
Serge : Plusieurs promesses on été faites afin de mieux préserver l’environnement d’Amateria. En fait le sort de la planète dépend uniquement de si ces promesses seront tenues ou non.
Mère adoptive de Flavien, inquiète : Et si elle ne sont pas tenues ?
On sent un peu d’inquiétude en tout le monde.
Charles: Alors Amateria ne tardera pas à devenir comme la Terre et tout recommencera… (Pensif) Mais d’une certaine façon, seules les promesses non tenues ont un avenir !
***********Tous semblent réfléchir sur cette phrase.
Mère du capitaine : Alors levons nos verres à l’humanité et à ses plus belles valeurs… en souhaitant qu’elle saura apprendre de ses erreurs…
Tous ne semblent pas vraiment rassurés.
Père adoptif de Flavien, optimiste : Le sort de la Terre était peut-être juste une erreur de parcours… Je suis sûr qu’il y a plein de planètes où ça n’arrivera jamais !
Père du capitaine, voulant se faire rassurant : Oui ! Dites-vous simplement que la Terre est l’exception qui confirme le rapporteur d’angles ! (À lui-même) À moins que ce soit le compa… J’ai jamais été ben bon en géométrie…
************En entendant ces paroles du père du capitaine, l’inquiétude tombe pour céder à l’étonnement. Tout le monde arrête de parler et promène un regard rempli de surprise sur le père du capitaine jusqu’au capitaine, puis à nouveau au père du capitaine.
Mère du capitaine, haussant les épaules : Ben… C’est de famille !
Tous restent bouche bée et après quelque secondes ils lâchent un petit rire.
Capitaine, un peu gêné : Oui euh… Et bien… (Il regarde tout le monde longuement. Tous rient encore un peu) Je lève mon verre à la valeur la plus sûre et la plus merveilleuse qui soit; celle qui inclue tout ceux que l’on aime et qui nous gardera unit peu importe le destin d’Amateria… Je lève mon verre à la famille !
Tous se regardent et échangent des sourires.
Tous, en levant leurs verres : À LA FAMILLE !!!
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Notes chap.23 (deuxième partie) :
********* Clin d’œil à la plus merveilleuse pièce de théâtre que j’ai vu de ma vie, une pièce qui a su me toucher au plus profond de moi-même. Je parle bien sûr de la pièce
Le Rire de la mer de Pierre-Michel Tremblay.
********** Tit clin d’œil à Jade et à nos merveilleux sujets de conversations inutiles !!!
*********** Que de philosophie… Pensez-y ! Ça porte à réflexion.
************ AHHH ! Une Patenauderie sortit de quelqu’un d’autre que le capitaine ! C’est fou han !?! Et je suis heureuse de pouvoir terminer ma fic sur un phénomène aussi paranormal !
Notes générales :
#1 Le chapitre est peut-être un peu « quétaine » en partie… mais nous avons tous un tit côté quétaine pas vrai ? Il suffit juste de l’accepter ! Et puis en respectant bien les personnages, il était difficile que ce ne soit pas quétaine…
#2 Je dois avoir le « syndrome Astérix »… J’étais pas capable de ne pas finir avec une sorte de banquet… Une longue histoire ne me semble pas complète sans ça !
#3 Ouais je sais… mes notes sont quasiment aussi longues que le chapitre !!!
Note : Mon chapitre n'est pas fait pour être en deux parties... C'est juste parce que mon chapitre était trop long pour que le forum soit capable de me laisser le publier en un seul morceau...