24hours OPENpar; drakys
classement; 16+
avertissement; pas à moi. suis menteuse. concept super de claude legault et pierre-yves bernard. moi avoir emprunté, joué avec, distordu beaucoup concept de base. attention au
boy's love; les insinuations à caractère homosexuelle sont nombreuses et le tout mérite un classement de lime[/i].
écrit pour la quatrième vague d'imagination (http://www.elventroublemakers.net/imag/) en respectant les critères obligatoires de façon très très libérale. ces critères étant; un ruban rose, un des personnages doit nécessairement fumer, il doit y avoir une référence à un anime ou un manga, il doit y avoir une mort quelconque et l'action doit se dérouler sur une période de vingt-quatre heures.
notes; aussi archivé là
http://elventroublemakers.net/saabisu/ff/gal_24hours.pdfc'est effectivement un
one-shot, aussi je suis désolée du fait que cette histoire soit postée en plusieurs parties. mais on dirait que la longueur maximale des
posts n'aime pas la longueur de mes fics. oops...
Douche – 9:23 Bob regarda sa montre d'un air désespéré, pour ce qui lui semblait être la trente-huit millième fois. En se posant qu'il sache compter jusque là. Il se remit à taper sur la porte comme un enragé.
"Brad!
BRAD! Sortez de là Brad avant que j'aille vous chercher! Ça fait trente-cinq minutes que vous êtes sous la douche!
BRAD!"
La porte s'ouvrit juste assez pour qu'une tête sorte à l'extérieur.
"Y'a t'y que'que chose qui va pas mon Bob?
— Qu…? Hein…? C'est pas Brad qui…?
Flav!?"
Ils se regardèrent une seconde. Puis Flavien réalisa que Bob n'avait probablement pas l'intelligence nécessaire pour formuler une question ne serait-ce que vaguement plus cohérente. Alors même sans la question, il risqua une réponse qui serait à même de satisfaire l'autre homme.
"C'est parce que j'suis ben ben sale.
— Oh", lâcha Bob. "Euh. Ouais. Okay. Mais si tu vois Brad, dis-lui que je le cherche. Je lui ai pas encore tapé s'a yeule à matin."
Il eut l'air rêveur une seconde, son poing se serrant automatique. Puis, l'air complètement dépassé par les évènements, le pilote s'éloigna. Il grommela en marchant, se demandant quel sort infâme et cruel l'empêchait de pouvoir passer à l'actualisation de ses fantasmes de violence sur la personne de Brad. En des termes moins compliqués, bien sûr. Flavien le suivit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse au coin du corridor. Il referma la porte, remit le verrou et se retourna.
"Bon, on était rendu où?"
Le scientifique, à moitié affalé dans un coin de la douche leva vers lui un regard suppliant.
"On avait fini?
— J'pense pas moi. Ça fait juste une fois."
Il s'avança avec un sourire qu'on pouvait difficilement qualifier par un autre terme que carnassier. Brad se colla contre la paroi de la douche, se relevant en s'aidant des murs.
"Mais… mais avec ce matin quand Bob est allé déjeuner, et en revenant du déjeuner dans le corridor C et…", commença-t-il. "Et en revenant dans la cabine pendant que Bob prenait son deuxième déjeuner, et…
— Ça fait toujours ben rien que, er…" Flavien compta sur ses doigts. "Trois fois.
— Quatre en comptant cette séance de douche intensive."
Flavien haussa les épaules.
"Bon, ben finalement une fois de plus ou de moins, ça fait pas vraiment une différence."
Il s'approcha, donnant au scientifique une soudaine envie d'être doué de la capacité de passer au travers des murs en s'avançant pour l'embrasser. Brad lui plaqua sa main contre la bouche.
"J'gage que vous êtes même pas capable de vous retenir une journée!"
L'opérateur radar s'arrêta brusquement et son sourire disparut.
"Une… une journée? Au complet là? Les vingt-quatre heures… d'affilée? Pas par versements mensuels?"
Le scientifique hocha la tête, sourire aux lèvres.
"Pffft! Bien sûr que je suis capable! Y'a absolument rien là.
— D'accord. Le perdant doit une faveur à la discrétion du gagnant."
Ils topèrent et Brad s'éloigna, étirant le bras pour attraper sa serviette.
"Mais on commence le pari après ce coup-ci!", s'exclama Flavien en l'attrapant par le bras et en le tirant en arrière.
"
Pitiééé…"
Salle d'audiovisuel – 11:13 Brad soupira, étendu devant le téléviseur de la salle d'audiovisuel. Sans prêter vraiment attention à l'image sur l'écran, il changeait les chaînes rapidement. Les images défilèrent, changeant d'un tournoi d'improvisation à
Catherine, de la chaîne météo qui prévoyait une pluie de météorites pour la fin de semaine à Musique Moins, d'un documentaire sur les mœurs sexuelles des langoustes à une émission de cuisine avec Ricardo, de
Big Shot for Bounty Hunters à la chaîne de télé-achat qui vantait présentement les mérites d'un spray infaillible pour combattre la calvitie.
En changeant de chaîne à nouveau, il pensa avec un sourire mesquin que c'était quelque chose dont le capitaine avait bien besoin. L'atomiseur miracle se métamorphosa en pub pour la Sidérale, puis à une scène de
Dans un univers près de chez vous. Totalement ennuyé, il bailla, sombrant peu à peu dans le sommeil. Quand soudainement le haut-parleur résonna, il sursauta et échappa la télécommande par terre.
"Flavien, rejoignez-moi dans le corridor 3", somma la voix amplifiée du capitaine. "J'ai besoin de vous immédiatement."
Le scientifique grogna, se penchant pour reprendre la manette. Son mouvement à moitié entrepris, il s'arrêta, le germe d'une idée venant d'éclore dans son esprit.
À l'embranchement des secteurs E et F – 11:46 Passant la tête au tournant du couloir, Brad espionna les progrès des deux hommes.
"C'est beau capitaine, vous pouvez y aller", assura l'opérateur radar encore perché dans l'escabeau, finalisant la réparation. "Encore une
couple d'écrous à resserrer pis je vais avoir fini.
— Merci de votre aide Flavien. Oh, et vous vérifierez la plaque du système de ventilation avant de ranger les outils, d'accord? Elle fait un p'tit cillement fatiguant. J'pense qu'est un peu
slack.
— Pas de problème capitaine!"
Charles s'éloigna. Le voyant s'approcher dans sa direction, le scientifique se recula en vitesse et se dépêcha de s'étendre par terre. Quand Patenaude tourna, il commença par le dépasser, apparemment sans le remarquer. Il s'arrêta un mètre plus loin, secoua la tête et regarda derrière lui.
Il haussa les sourcils, incrédule et secoua encore la tête, poursuivant son chemin. Trois pas plus tard, il s'arrêta à nouveau, regardant derrière lui une seconde fois.
"Brad? Mais qu'est-ce que vous faites là!", demanda-t-il en revenant sur ses pas, réalisant qu'il n'était pas victime d'une hallucination.
Le scientifique rouvrit les yeux.
"Je suis mort", expliqua-t-il sommairement en restant immobile.
"Vous êtes…
mort?", répéta lentement Patenaude, de moins en moins certain de vouloir une explication.
Brad soupira bruyamment et se souleva sur ses coudes. S'appuyant sur un bras, de l'autre il fouilla dans le sac à sa ceinture. Sortant son agenda, il le feuilleta jusqu'au jour courant.
"Oui, cette semaine Bob m'a ouvert le crâne avec une brique."
Il rangea le carnet et se laissa retomber sur le sol, refermant les yeux. Charles leva les siens au ciel et l'attrapa par les poignets pour le forcer à se relever.
"C'est ridicule Brad!
— Non! Lâchez-moi! Je suis mort!", se plaignit le scientifique en se débattant comme un diable dans l'eau bénite.
Le capitaine se pencha au-dessus de lui, essayant toujours de le forcer à se remettre sur pieds.
"Arrêtez de gigoter bon sang!", s'écria-t-il sévèrement. "Laissez-vous faire un peu!"
Le scientifique jeta un coup d'œil discret derrière eux et vit Flavien au bout du corridor. Immobile. Serrant la poignée du coffre d'outils au point de lui faire mal. Continuant à se débattre, Brad fit glisser un de ses pieds et donna un bon coup contre la cheville de son supérieur, le faisant trébucher. Patenaude s'écroula contre lui, lâchant une exclamation de surprise.
"
Braaad!"
Comme Charles essayait de se relever, le scientifique attendit qu'il soit à moitié agenouillé pour déplacer son genou et le refaire tomber sur lui. Il continua à se débattre pour nuire au capitaine. Ce dernier lui enfonça malencontreusement son coude dans l'estomac.
"Unghhh…"
Flavien finit par défiger et les dépassa d'un pas raide.
Couloir 17 – 14:58 "Bob, mon ami…"
Le pilote fronça aussitôt les sourcils.
"Qu'est-ce que vous me voulez Brad Spitfire? Vous voulez vous faire fesser, c'est ça?
— Justement, oui."
Le pilote le regarda en écarquillant les yeux de surprise, le poing qu'il venait de serrer retombant le long de son corps. Il cligna des yeux.
"Coudonc, est-ce que j'suis encore en train d'dormir pis personne me l'a dit?"
Brad passa un bras autour de ses épaules.
"J'ai une toute petite faveur à vous demander… Rien de bien difficile. Quelque chose que même vous devriez être capable de faire. Vous voudriez pas m'attacher dans la salle de repos?
"Pourquoi j'ferais ça!?", interrogea le pilote, incrédule.
"Voyons Bob! Pensez-y!"
Le pilote plissa les yeux pendant un moment, un sourire niais aux lèvres. Brad roula des yeux, réalisant que demander à Bob de penser avait été une cruelle erreur de sa part. Il lui tapota l'épaule pour le faire revenir au monde des vivants et ainsi récupérer son attention.
"Quand Flavien va revenir de sa marche sur la carlingue, il va sûrement venir faire une petite sieste, n'est-ce pas?", expliqua le scientifique. "Et s'il voit que vous m'avez attaché, juste pour qu'il puisse me taper dessus, ça va lui faire plaisir, non? Il va réaliser quel grand, incroyable, merveilleux et attentionné
meilleur ami vous êtes, hein?"
Bob sourit.
"Ouais!"
Salle de repos – 15:08 "Attachez-moi avec ça!", ordonna le scientifique en lançant à Bob la corde.
"C'est du ruban… rose…", fit remarquer le pilote, incrédule.
"Ouais, y'avait plus rien d'autre en inventaire. Bizarre quand même. À croire qu'on essaie de respecter un critère stupide dans un concours d'écriture. Mais bon, c'est pas grave. On va faire avec ce qu'on a."
Il lui tendit ses bras, poignets l'un contre l'autre.
"Attachez mes mains ensemble. C'est ça, serrez bien aux poignets.
Hey! Pas si fort!", gémit-il.
"Faut que ça ait l'air vrai quand même!", rigola Bob.
"Mouais bon", admit le scientifique en regardant autour de lui, cherchant la meilleure façon de mettre son plan à exécution. Il s'approcha de la couchette du pilote et s'adossa à l'échelle qui menait à celle de Flavien, levant les bras au-dessus de sa tête. "Attachez-moi maintenant. Non! NON BOB! Pas comme ça! Au barreau de l'échelle! Par les poignets!" En voyant l'air d'incompréhension du pilote, il leva les yeux au ciel. "Je vais avoir beaucoup plus l'air d'un
punching bag."
Bob hocha la tête et s'empressa de faire ce qui lui était demandé.
"Et déchirez mon linge maintenant", ordonna ensuite le scientifique lorsqu'il eut terminé.
Le pilote grimaça.
"Pourquoi faire!?
—
Voyooons Bob! Si Flavien voit que vous ne m'avez pas frappé, il va vouloir partager, vous le connaissez. Et vous voulez
lui faire plaisir, non?
— Oh oui, c'est vrai!"
Salle de repos – 15:19 "Brad, franchement", fit l'opérateur radar en secouant la tête.
Il se mit sur la pointe des pieds pour détacher le ruban. Le scientifique bougea sur le côté, mettant son visage tout près de celui de l'autre homme. Il souleva ses jambes et en emprisonna les hanches de l'opérateur radar.
Flavien se figea.
"Ça vous donne pas des idées?", murmura le scientifique en se frottant effrontément contre le corps de l'opérateur radar. "Ça fait presque six heures, ça doit vraiment mettre votre volonté à l'épreuve…", continua-t-il en effleurant les lèvres de Flavien du bout de la langue.
L'opérateur radar réalisa qu'il retenait son souffle et recommença à respirer. Il prit une grande inspiration et défit le nœud qui retenait les poignets du scientifique au montant métallique. Laissant retomber ses poignets encore attachés ensemble, Brad les jeta autour du cou de l'autre homme, forçant son poids contre lui.
Flavien vacilla légèrement et dû faire un pas pour ne pas qu'ils tombent. En profitant, le scientifique donna un coup sec vers l'arrière, les faisant basculer ensemble sur la couchette. Tombant sur Brad, l'opérateur radar avala avec difficulté, ayant soudainement l'impression que quelqu'un venait de monter le chauffage.
Le haut-parleur grésilla, les faisant grogner tous les deux.
"Brad, je veux vous voir tout de suite à la salle de commandement!", ordonna la voix autoritaire du capitaine.
Salle de commandement – 15:25 "Ça vous a donc ben pris du temps!
— Ben là!", fit le scientifique en jetant un coup d'œil à sa montre. "Six minutes, c'est pas si pire que ça. C'est moins long que quand vous appelez Bob et qu'il prend le temps de finir sa sixième collation de pogo avant de se décider à venir!"
Le capitaine Patenaude haussa les épaules. lui fit signe de le suivre et ils s'approchèrent de la carte spatiale. Il pointa une région.
"Nous allons bientôt quitter la galaxie Et Cetera, qui malheureusement pour notre mmmision..."
Les deux hommes levèrent la tête et fixèrent le vide pendant une seconde.
"…ne contient aucune planète habitable", continua Charles. "Bob m'a assuré que nous devrions en dépasser les limites en soirée. Je voulais votre avis Brad. Dans quelle direction devrions-nous poursuivre nos recherches?"
Le scientifique examina la carte spatiale une seconde, puis fouilla dans le sac passé à sa ceinture, dépliant une page d'un rapport de sonde. Il réexamina la carte et tapota un endroit à gauche sur la carte.
"Si nous faisons route vers l'ouest, nous devrions arriver dans la galaxie Tougenkyou dans une semaine, dix jours maximum.
— Merci Brad.
— Mais de rien capitaine", sourit le scientifique en s'éloignant, marchant vers la sortie de la salle de commandement.
"Bob? Dès qu'on sera sortis d'Et Cetera, mettez le cap plein est, vers la galaxie Soda", eut le temps d'entendre Brad avant que les portes ne se referment derrière lui.